Voile: C’est parti pour le grand tour !
Dans l’hémisphère sud depuis 24 heures, Bernard Stamm et Jean Le Cam poursuivent leur descente de l’Atlantique sud à bonne vitesse dans des alizés de sud-est d’une quinzaine de noeuds, tout en étant cependant contraints d’infléchir largement leur route vers l’ouest pour contourner l’anticyclone de Sainte-Hélène qui prend ses aises en ce moment. La preuve, ce mardi, les deux co-skippers de Cheminées Poujoulat progressent à moins de 200 milles des côtes brésiliennes, entre Natal et Recife, et restent particulièrement concentrés sur les réglages de leur monture car, actuellement, pour eux comme pour les autres, il s’agit de gagner au plus vite vers le Grand Sud pour récupérer des vents plus forts et enfin mettre le clignotant à gauche.
En tête, le duo d’Hugo Boss ouvre toujours la route et imprime un tempo d’enfer dans cette troisième édition de la Barcelona World Race. Il n’empêche que, derrière, Neutrogena (Guillermo Altadill – José Munoz), Cheminées Poujoulat et GAES Centros Auditivos (Anna Corbella – Gerard Marin), qui se tiennent en moins de 20 milles, s'accrochent et cravachent dur pour tenir la cadence, le long des côtes sud-américaines. « En ce moment, c’est une course de vitesse. Il s’agit de chercher les meilleurs angles pour aller le plus vite possible. On y va un peu à tâtons. On modifie notre route de deux ou trois degrés pour essayer de grappiller des bouts de milles. Nous sommes aux réglages tout le temps ! », a expliqué Bernard Stamm, ce matin, lors d’une visioconférence avec l’organisation, avouant par ailleurs ne pas être tellement surpris par le rythme de la course depuis le départ.
Gagner au plus vite vers le sud
« Nous ne sommes pas vraiment étonnés mais plutôt agréablement surpris par l’homogénéité de la flotte. En performance pure, Hugo Boss, reste le plus rapide mais avec les autres bateaux nous sommes tous très proches », a ajouté le marin suisse, qui reste donc particulièrement concentré sur la bonne marche de son bateau… mais aussi sur la météo à venir. « Dans l’immédiat, la descente va être assez rapide, même s’il y aura sans doute deux bulles anticycloniques à passer. Ensuite, nous aurons des choix à faire sur la manière de nous rapprocher de l’anticyclone, pour être rapides et toucher les vents forts le plus tôt possible. Reste que tout cela est encore un peu loin puisque nous avons encore six jours de descente avant de rejoindre les Quarantièmes Rugissants, les portes du Grand Sud », a précisé Bernard, qui a rencontré un problème de drisses de tête en arrivant dans le Pot-au-Noir l’ayant contraint à monter en tête de mât. « On a bien été embêté avec ça », a admis le navigateur, aujourd’hui remonté comme un coucou et clairement en chasse du duo Altadill – Munoz, positionné seulement huit petit milles dans l’axe, devant lui.
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En savoir plus sur la Barcelona World Race : http://www.barcelonaworldrace.org/