Quelles sont les étapes de la combustion du bois ?
Publié le 23/12/2024De l'allumage du feu jusqu'à la cendre en passant par les flammes - la phase la plus spectaculaire - et les braises, on vous explique comment se déroule la combustion du bois, étape par étape.
1. La phase de séchage, ou dégagement d'humidité
Vous avez placé les bûches de bois dans le foyer de votre appareil de chauffage au bois, puis les bûchettes et les allume-feux selon le mode d'allumage inversé recommandé. Vous avez ensuite craqué l'allumette et embraser l'allume-feu, c'est le début de la phase de séchage.
On l’appelle phase de séchage car le bois, même considéré comme sec (<20 % d’humidité), contient de l'eau, souvent sous forme d'humidité résiduelle.
Lors de l’allumage du feu, et sous l'effet de la chaleur (température inférieure à 150°C), cette eau va s'évaporer. Aucune combustion n’a encore lieu, mais cette phase est essentielle pour préparer le bois à brûler efficacement.
Les conseils de Cheminées Poujoulat :
C’est lors de cette phase que l’on s’aperçoit de l’importance du séchage du bois :
- Un bois plus humide met plus de temps à sécher, il consomme plus d’énergie et nécessite plus de temps pour pouvoir entrer en phase de pyrolyse.
- Un bois sec (taux d’humidité inférieur à 20 %) est synonyme de meilleur rendement et donc de meilleure performance énergétique. C’est plus confortable pour l’utilisateur.
- La technique d’allumage dite "à combustion supérieure, ou à allumage inversé" est essentielle car elle contribue à la montée en température et donc au séchage des bûches de bois.
- Notez enfin qu'un dégagement excessif de vapeur blanche est un indice de bois trop humide...
2. La pyrolyse, ou dégradation thermique du bois
Là où l'humidité s'est évaporée, on peut passer à l'étape de la pyrolyse (le reste de l'humidité va s'évaporer au fur et à mesure). Autour des 150°, le bois commence à se décomposer chimiquement. Cette décomposition produit :
- Des gaz combustibles (dont le monoxyde de carbone (CO), méthane (CH₄), et divers hydrocarbures).
- Du charbon de bois, un résidu solide riche en carbone.
Autour des 225° et en présence d'oxygène, les gaz dégagés s’enflamment, ce qui forme des flammes.
Autour des 300°, c'est la "température de croisière" idéale, c'est le pic de la pyrolyse. La flambée, telle qu'on se l'imagine, se poursuit tant que les ingrédients nécessaires à la réaction sont là.
Les conseils de Cheminées Poujoulat :
- Il faut maintenir un apport en oxygène suffisant pour que les gaz combustibles s’enflamment plutôt que ne se condensent. Sans apport suffisant en oxygène, la pyrolyse est incomplète. Cela produit goudron et suie qui vont encrasser le conduit d'évacuation de fumée.
- C’est pour éviter ce risque d’encrassement qu’il est recommandé de réaliser des flambées à plein régime plutôt qu’en sous-régime. C’est aussi pour cela qu’il est capital de choisir un appareil ni sous-dimensionné ni surdimensionné.
3. La combustion du charbon, ou oxydation
Lorsque la phase de pyrolyse se termine, il reste principalement du charbon de bois incandescent : la braise. On atteint des températures comprises entre 600° et 800°. Le charbon brûle alors lentement avec une chaleur intense et peu de flammes.
Cette phase produit du dioxyde de carbone (CO₂) et de la chaleur, avec une combustion relativement stable et complète.
Et les cendres, on en fait quoi ?
Au fur et à mesure, la quantité de carbone va diminuer et le feu s’éteindre progressivement. Il va rester des cendres, qui sont un résidu constitué de composés minéraux non combustibles présents dans le bois ou le charbon d'origine (calcium, potassium, magnésium, etc.).
Ces cendres peuvent être utilisées pour différents usages domestiques : entretien ménager, enrichissement du sol du potager, compostage, etc. On vous dit ici comment les employer.
Avec le bois, rien ne se perd.
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