Le bois-énergie, premier fournisseur de chaleur renouvelable en France (et de loin)

L’édition 2023 du « Panorama de la chaleur renouvelable et de récupération » publiée il y a quelques mois par l’AFPG, le CIBE, la FEDENE, le SER et UNICLIMA, avec la participation de l’ADEME⁽¹⁾, donne à voir la place de la chaleur renouvelable et de récupération à l’échelle française. Elle met également en avant la contribution majeure de la filière bois-énergie. 

Chaleur renouvelable et chaleur de récupération, c’est quoi ? 

• La chaleur renouvelable est la chaleur provenant de sources d’énergie renouvelable (biomasse, aérothermie et géothermie, solaire, gaz renouvelable, valorisation énergétique des déchets) destinées au chauffage des bâtiments, au chauffage de l’eau sanitaire, etc. 

• La chaleur de récupération est la chaleur "excédentaire" issue de procédés ou d’équipements dont l’objectif premier n’est pas de générer de l’énergie. La chaleur qui aurait été perdue est ainsi récupérée et valorisée pour le chauffage des bâtiments, l’alimentation de réseaux de chaleur, etc. On parle aussi de chaleur fatale, d’un rejet énergétique finalement transformé en ressource énergétique. 

Ces deux types de chaleur décarbonée, qui représentaient 27,2 % de la consommation finale de chaleur en 2022 en France métropolitaine, sont ainsi nommés par opposition à la chaleur produite par les énergies fossiles (même si la chaleur de récupération peut être issue de procédés fonctionnant aux énergies fossiles). 

Quelle est la contribution de chaque filière renouvelable ? 

Sur l’année 2022, le total des contributions des filières de production de chaleur renouvelable s’élève à 170,1 TWh*. Voici comme il se compose : 

*À titre de comparaison, la production nucléaire française sur le même exercice 2022 est estimée entre 300 et 330 TWh (Source : EDF). 

Le bois-énergie en pôle-position 

Sur l’année 2022, en additionnant les parts "chaufferie bois" et "chauffage au bois domestique", « le bois-énergie (…) a fourni à lui seul 63 % de la chaleur renouvelable en France métropolitaine et permis de chauffer 8,8 millions de logements individuels ou collectifs. » 

Ce chiffre, stable par rapport à 2019, confirme le poids de cette énergie dans le mix énergétique national. Le rapport considère cette énergie comme « essentiel(le) pour accompagner la sortie des énergies fossiles. » 

Le bois-énergie, atout-clé dans la stratégie française pour atteindre ses objectifs de transition énergétique, mais également allié des consommateurs en recherche de solutions de chauffage à la fois confortables et économiques quand on connaît la préoccupation des ménages quant à leur pouvoir d’achat. 

Les perspectives intéressantes offertes par le bois-énergie 

Justement, alors que le tarif du gaz s’apprête à augmenter de 11,7 % au 1^er juillet 2024 pour les particuliers, le bois-énergie (bois bûche et granulés de bois en vrac ou en sac) reste, lui, plus que jamais compétitif : 

Ce bon positionnement "prix" devrait continuer de convaincre de nombreux ménages de choisir le bois-énergie pour se chauffer soit en mode de chauffage principal, soit en complément. 

Une montée en puissance que la filière bois-énergie française est préparée à absorber : « Le nombre de ménages équipés augmente régulièrement tandis que la consommation d’énergie baisse grâce à l’amélioration du rendement énergétique des nouveaux appareils pour la plupart labellisés Flamme Verte, à l'utilisation d'un combustible de qualité et à l'isolation des logements. » 

Faire plus avec autant voire moins, voilà de quoi sécuriser sur le long terme ceux qui ont déjà opté pour le bois-énergie… et rassurer les indécis. 

Consulter la publication (PDF) 

  
(édition 2023)

(1) AFPG : Association française des professionnels de la géothermie 
CIBE : Comité Interprofessionnel du Bois Energie 
FEDENE : Fédération des Services Énergie Environnement 
SER : Syndicat des énergies renouvelables 
UNICLIMA : Syndicat professionnel des industries thermiques, aérauliques et frigorifiques 
ADEME : Agence de la transition écologique